Un marabout a fait disparaître les bijoux de famille de plusieurs jeunes, plongeant le quartier de Kényen dans la consternation. C’est une histoire rocambolesque qui révèle les ravages de la croyance aux sortilèges et à la sorcellerie en Guinée.
Au quartier de Kényen, une réjouissance collective organisée pour un mariage a viré au cauchemar samedi dernier, lorsqu’un marabout s’est présenté et a fait disparaître les bijoux de famille d’une trentaine de jeunes. Cette histoire insolite a plongé le quartier dans la consternation et a exacerbé les craintes liées aux pratiques occultes.
Initialement refusé par les organisateurs, le marabout a insisté pour effectuer ses démonstrations publiques. Face à son insistance, les organisateurs ont finalement cédé et lui ont accordé une chance. Cependant, au fur et à mesure de sa démonstration, des voix se sont élevées dans la foule pour le contredire, provoquant sa frustration. Dans un excès de colère, il a proféré des menaces envers ceux qui osaient le défier.
C’est alors que l’inimaginable s’est produit : les sexes des jeunes présents ont commencé à disparaître les uns après les autres, laissant trente garçons dans le désarroi le plus total. Malgré les prières et les supplications des parents, le marabout n’a pas réussi à rétablir les organes génitaux des victimes, même avec l’aide de son maître. La situation est devenue si grave que même les autorités policières ont été impliquées, mais en vain.
Le nombre de victimes continue d’augmenter à mesure que les heures s’écoulent, plongeant le quartier dans une profonde inquiétude. Certains jeunes qui n’ont pas été touchés par ce phénomène ont pris la fuite pour échapper à cette épidémie sans précédent, tandis que d’autres, plus audacieux, se sont mobilisés pour assiéger le domicile du féticheur, situé à Matam.
Cette affaire survient à un moment où le fétichisme et les pratiques occultes provoquent des troubles publics et une instabilité au sein de l’État guinéen. Certains féticheurs vont jusqu’à annoncer l’avènement imminent d’un coup d’État et l’arrivée d’un nouveau pouvoir militaire, semant la panique parmi la population. Parmi eux, un féticheur en particulier est activement recherché par les forces de l’ordre, mais reste introuvable.
La croyance aux sortilèges et à la sorcellerie est profondément enracinée dans la société guinéenne, alimentant une psychose généralisée. Cette affaire met en lumière les dangers et les ravages que peuvent causer de telles pratiques, et souligne la nécessité de promouvoir l’éducation, la rationalité et la confiance dans les autorités pour contrer ces croyances néfastes.
Il est urgent que les autorités prennent des mesures concrètes pour combattre ces superstitions et pour protéger les citoyens contre les manipulations des charlatans. Face à la gravité de la situation et à l’inquiétude grandissante au sein de la population, les autorités guinéennes doivent se mobiliser pour mettre un terme à cette vague de superstitions et de pratiques occultes qui menacent la stabilité du pays.
Les forces de l’ordre doivent intensifier leurs efforts pour retrouver le féticheur responsable de la disparition des bijoux de famille des jeunes du quartier de Kényen. Des équipes d’enquêteurs doivent être déployées, pour sillonner la localité à la recherche de toute information pouvant mener à sa capture. Des appels à la collaboration de la population doivent être lancés afin de recueillir des témoignages ou des indices qui pourraient aider à résoudre cette affaire troublante.
Parallèlement, les autorités doivent entreprendre des actions visant à sensibiliser la population aux dangers des pratiques occultes et à promouvoir la rationalité et l’éducation. Des campagnes d’information doivent être lancées, pour mettre l’accent sur l’importance de la pureté spirituelle et ne pas se laisser entraîner dans des croyances irrationnelles.
D’ailleurs, les membres du CNT doivent-ils également élaborer une législation en matière de pratiques occultes? Des lois strictes sont à élaborer pour punir sévèrement les charlatans et les marabouts qui exploitent la vulnérabilité des individus et provoquent des troubles au sein de la société. Des mesures pour dissuader les pratiques occultes et protéger la population contre les abus.
Dans le même temps, des associations et des organisations de la société civile sont invitées à se mobiliser pour apporter leur soutien aux victimes et à leurs familles. Pourquoi ne pas organiser des séances de soutien psychologique pour aider les jeunes affectés à surmonter cette épreuve traumatisante et à retrouver une certaine stabilité émotionnelle?
En tous les cas, la situation reste préoccupante alors que d’autres féticheurs opportunistes tentent de profiter de la situation en s’immisçant dans les affaires politiques et en propageant des prédictions alarmistes. Il faut exhorter la population à rester vigilante et à ne pas se laisser influencer par de telles manipulations.
La Guinée doit désormais faire face à un défi majeur : combattre les croyances superstitieuses profondément enracinées dans la société et promouvoir une culture de la rationalité, de l’éducation et de la confiance envers les institutions et les religions pures. C’est une lutte de longue haleine qui nécessite une mobilisation collective et des efforts soutenus pour éradiquer ces pratiques néfastes et préserver la stabilité et le bien-être de la population guinéenne.
Par Sambegou Diallo