Depuis sa prise du pouvoir, le Président du CNRD, le Colonel Mamadi Doumbouya pose des actes de bonne gouvernance pour rassurer les Guinéens et l’opinion nationale et internationale de sa détermination de rupture avec les pratiques malsaines de l’ancien système. Mais, plus de 3 mois après, des symboles du régime résistent et tenter de muter en partisans du CNRD.
Dans sa déclaration de prise du pouvoir, le 05 septembre 2021, le commandant des forces spéciales, le Colonel Mamadi Doumbouya déclarait depuis le perron du bureau présidentiel d’Alpha Condé fraîchement débarqué :
« Guinéennes et Guinéens
Chers compatriotes
La situation sociopolitique et économique du pays, le dysfonctionnement des institutions républicaines, l’instrumentalisation de la Justice, le piétinement des droits des citoyens, l’irrespect des principes démocratiques, la politisation à outrance de l’administration publique, la gabegie financière, la pauvreté et la corruption endémique, ont emmené l’armée républicaine et guinéenne, à travers le comité national du Rassemblement et du développement, CNRD, à prendre ses responsabilités vis-à-vis du peuple souverain de Guinée, et dans sa totalité. »
La pertinence de cette allocution solennelle, retransmise dans le monde entier via les réseaux, a immédiatement fait l’unanimité autour du nouvel Homme Fort Guinéen, le Colonel Mamadi Doumbouya, devenu Président du CNRD, Président de la Transition, Chef de l’Etat et Commandant Suprême des Forces Armées.
Depuis, le nouveau Président Guinéen multiplie des actes de rupture avec l’ancien régime dont les faiblesses, péchés, maux et travers sont largement illustrés dans la déclaration indiquée plus haut.
Le recueillement sur la tombe des centaines de Guinéens froidement tués et massacrés lors des nombreuses manifestations contre les dérives totalitaires du système Alpha Condé, la mise à la retraite des officiers supérieurs dont de nombreux ont été élevés avec fantaisie dans le prestigieux grade du Général, le limogeage des chefs d’état majors généraux de l’armée, des chefs d’état majors particuliers, du directeur de la Douane, Général Toumany Sangare, de celui de la Police nationale, Général Ansoumane Camara Baffoe, des secrétaires généraux et chefs de cabinets des différents départements ministériels sont des actes forts qui expriment clairement la volonté du CNRD de tourner définitivement et enterrer le régime du RPG Arc en ciel. Avec l’adhésion totale des Guinéens et des amis de la Guinée, adeptes de la bonne gouvernance que le régime déchu avait malheureusement piétiné.
Cependant, la rupture ne peut se faire à moitié, la Révolution ne s’arrête pas à mi chemin. Pour être réelle, efficace et cohérente et même juste, la rupture avec tous les symboles et figures qui ont contribué à ternir l’image du régime Alpha Condé devrait être totale et effective.
À ce titre, la grande œuvre ne sera jamais complète tant que des personnages démagogues et opportunistes symbolisant la gabegie dénoncée et la politisation de l’administration par le Président du CNRD comme Malick Sankhon, directeur de la CNSS, Baidy Aribot, vice gouverneur de la BCRG, Ibrahima Kalil Magassouba, directeur de la SGP, Aboubacar Makhissa Camara, directeur des Impôts, Cheick Bamigui Touré, directeur des garages du gouvernement, Ibrahima Capi Camara, directeur de l’OGP, Mohamed Lamine Yayo et l’analphabête général à la retraite Mounir Cissé, les 2 directeurs du Patrimoine bâti, Bangaly Matty, directeur de l’EDG ainsi que les chefs de DAAF tous incitateurs et artisans du meurtrier, sanglant, douloureux 3ème mandat.
Il faut couper toutes les branches avec l’ancien régime.
Même si de façon très honteuse et indigne beaucoup de ces véreux et malhonnêtes cadres s’illustrent dans une forme d’ingratitude contre Alpha Condé en essayant de paraître aujourd’hui comme des soutiens du Colonel Mamadi Doumbouya, rien que pour se maintenir et continuer à assouvir leurs intérêts sordides égoïstes. Ils ne sont pas moins dignitaires que les ministres, les secrétaires généraux, chefs de cabinets ou les anciens directeurs des Douanes et de la police.
À travers des campagnes médiatiques exécutés par des journalistes tout aussi corrompus avec l’argent public, ces directeurs Cube Maggi tentent de vendre des prétendues « performances » en voulant cacher des faramineuses sommes qu’ils détournent régulièrement sur les recettes que génèrent les établissements publics qu’ils dirigent encore. Comme si le CNRD et les Guinéens sont à ce point naïfs pour boire par les narines et ne pas voir la course à l’enrichissement illicite engagés par ces prédateurs responsables du pillage des ressources du pays.
Qui ignore en Guinée que le siège de la CNSS a été l’œuvre d’un de ses anciens directeurs, Abdoul Karim Sylla pour que Malick Sankhon se présente en réformateur d’un service qui a toujours gardé ses lettres de noblesse et a été toujours en marge de la politique politicienne jusqu’à sa nomination en 2011 ou que les Impôts ont toujours été à la hauteur des lois de finances depuis ses premiers directeurs ?
Militants ou anciens militants du RPG-ARC-EN-CIEL après avoir milité au PUP et même au CNDD, il est indécent qu’ils se reconvertissent aujourd’hui dans le CNRD.
Par justice sociale pour tous les autres partis dont les cadres et sympathisants ont été systématiquement écartés des arcanes de l’état, il est urgent que le CNRD mette à l’écart tous ces fossoyeurs de l’économie avant que chacun ne soit audité et réponde de sa gestion devant la justice à travers la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) venue à point nommé.
À suivre
Mohamed Fakoly