Une certaine cacophonie semble être entretenue au sommet du Patronat. Une confusion dont la genèse remonte à l’ère Alpha Condé lequel s’était employé, comme tout le monde sait, à créer des syndicats parallèles, une société civile parallèle, un Patronat parallèle et même un gouvernement parallèle.
Cette politique discriminatoire du dictateur déchu a profité à certains bonnets, notamment à l’opérateur économique Ansoumane Kaba, connu sous le nom de Kaba Guiter, qui a surgi de nulle part, avec la bénédiction présidentielle d’alors, pour s’autoproclamer président du CNP-Guinée, à l’issue d’un congrès organisé en catimini que la justice invalidera aussitôt.
Maintenant que le système Condé est devenu obsolète, à la faveur de la prise effective du pouvoir par le CNRD, l’imbroglio et les séquelles persistent encore dans le paysage économique, notamment au sein du Patronat où le partisan inoxydable du régime défunt ne veut pas lâcher prise, toujours plongé dans son rêve absurde et sa volonté inébranlable de caporaliser le CNP-Guinée.
Même au péril de sa vie, le petit patron au petit pied Kaba Guiter va s’évertuer à revendiquer la présidence du futur patronat unifié, avec une armée de journalistes, de mercenaires de la plume, mise sur pied pour cette cause perdue.
Il se démène comme un beau diable pour ravir la vedette à El-Hadj Habib Hann. Celui-ci, aussi serein que dynamique, est tout à fait convaincu que l’unification en perspective est de bon augure. Tout comme le prône le président de la République qui s’engage à faire de la justice une boussole pour tous.
Cela dit, l’opinion n’accorde aucun crédit aux gesticulations de Kaba Guiter, paumé et en crise d’autorité, comme si le strapontin en question était une fin en soi et le but ultime de son existence. On sait que les travaux de réunification viennent juste de commencer.
On sait également que la création, la consolidation et le parcours remarquable du CNP-Guinée dans ce pays et à l’international sont, en grande partie, dûs à la famille Hann.
Pourquoi diantre un opérateur économique, décrié par la population, venu en invité-surprise autour de la table, veut-il rafler tout le festin à l’image de Gargantua qui ne se contentait pas simplement de leurs provisions, mais s’alimentait aussi des pèlerins rencontrés sur son chemin?
Bref, il est temps pour Kaba Guiter de marquer une pause sur sa manipulation qui n’est pas la bienvenue, au risque de provoquer l’ire du Chef de l’État, lequel est loin d’accepter cette sorte d’instrumentalisation devenue son mode d’emploi.
De toutes les façons, c’est peine perdue, vu que personne en Guinée ou ailleurs n’accorde de l’importance à sa lamentation quoique constante.
La raison voudrait qu’on poursuive les travaux d’unification qui nécessitent la rédaction des statuts de la future faîtière et l’organisation d’un congrès électif pour désigner un président du patronat unifié.
Sur cet aspect, les autorités guinéennes, les opérateurs économiques nationaux, la justice et même le Ciel sont en phase et sur la même longueur d’onde. Nous y reviendrons, très certainement ! Ci-dessus le parcours du CNP-Guinée, en vidéo.
Par Mariam Kouraya Diallo