Le 4 juin 2024, un détachement d’agents du Groupement des Forces Spéciales qui était aux trousses du Général Sadiba Koulibaly, accusé d’avoir « déserté son poste d’Ambassadeur à la Havane à Cuba depuis le 23 mai », n’aurait pas pu neutraliser sur place l’ancien Chef d’État-Major Général de l’Armée.
Selon un témoignage recueilli sur place, pour éviter « le pire » le Général Koulibaly par ailleurs ancien coordinateur du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), dont le domicile sis à Kountia avait été pris d’assaut par ces agents de l’armée, « se serait sauvé grâce à une porte dérobée, avant d’emprunter une moto pour le siège de la Gendarmerie Nationale que dirige son ancien subordonné le Général Balla Samoura.
D’après différentes sources sécuritaires, cette dernière traque contre le Général Koulibaly aurait commencé le 30 mai. Lors de la session ordinaire du Conseil des Ministres de ce 30 mai, deux membres du gouvernement auraient échangé sur le caractère clandestin, du séjour de l’Ambassadeur Koulibaly, sans autorisation préalable du Ministre des Affaires Étrangères.
Des sources proches de l’enquête ouverte à cet effet, « face à l’exigence d’explications sur le retour au pays de cet officier supérieur, Morissanda Kouyaté, le Ministre des Affaires Étrangères aurait démenti avoir accordé un tel quitus ».
Pour une source administrative « l’Ambassadeur avait des soucis avec le paiement des primes des étudiants guinéens à Cuba. Ainsi il lui aurait été demandé de se rendre à Conakry pour un suivi de l’affaire au niveau de la chaîne d’exécution budgétaire ». Mais une fois à l’aéroport international de Conakry, au lieu de se rendre directement au Palais présidentiel auprès de Mamadi Doumbouya, il se serait plutôt dirigé vers son domicile privé. Ce qui aurait été qualifié d’insubordination à la hiérarchie.
Pour des sources généralement bien informées, « connaissant la constante de Sadiba Koulibaly en faveur d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel, vérification faite sur la présence d’une foule des visiteurs au domicile privée de Koulibaly, la Junte y a déployé des hommes lourdement armés, afin de parer à toute mauvaise surprise ».
Des sources à Conakry disent que l’enquête contre Sadiba Koulibaly porterait désormais, en plus de l’insubordination présumée sur des présomptions de séjour « en catimini » du Général Sadiba en Turquie auprès du Président déchu Alpha Condé et au Royaume Chérifien du Maroc chez l’Ambassadeur guinéen le Général Namory Traoré (recasé comme Ambassadeur dans cette monarchie, à la faveur de ce coup d’état), également ancien Chef d’État-Major de l’armée.
Enfin, une source dénonce l’absence de cachet d’entrée sur les documents de voyage du Général Koulibaly. Ainsi un agent du nom de Kéïta, qui aurait facilité ce discret passage à l’aéroport de Conakry, serait activement recherché par les forces de défense et de sécurité.
Comme on le voit, plusieurs versions divergent sur les ennuis du Général Sadiba Koulibaly, l’une des anciennes éminences grises du CNRD.
In lepetitdepute.com