Depuis son accession à la présidence provisoire de la Confédération générale des entreprises de Guinée (CGE-GUI) il y a trois ans, Ansoumane Kaba, plus connu sous le nom de Kaba Guiter, a instauré un règne caractérisé par la tyrannie, le népotisme et le mépris des principes démocratiques les plus élémentaires. Ce règne autoritaire paralyse non seulement l’organisation patronale, mais il cause également un préjudice irréparable à l’ensemble de l’économie guinéenne.
Dès sa nomination à la tête de la CGE-GUI, Kaba Guiter a immédiatement montré son vrai visage en ignorant les principes de transparence et de démocratie. Au lieu de travailler en collaboration avec les autres membres du Présidium pour établir des statuts et un règlement intérieur conformes aux normes nationales et internationales, il a préféré concentrer le pouvoir entre ses mains et celles de ses proches, transformant ainsi la CGE-GUI en une dictature patronale.
Cette concentration du pouvoir entre les mains de Kaba Guiter a des conséquences dévastatrices sur la CGE-GUI et sur l’ensemble du secteur privé guinéen. Non seulement l’organisation stagne sur le plan administratif, mais elle perd également toute crédibilité auprès des acteurs économiques nationaux et internationaux. Les investisseurs potentiels sont dissuadés par le climat d’amateurisme et d’opacité qui règne au sein de la CGE-GUI, ce qui entrave le développement économique de la Guinée et nuit à la compétitivité des entreprises guinéennes sur le marché mondial. En témoigne le marché perdu de 5000 milliards de FG, qui file entre les doigts de la CGE-GUI, une aubaine qui aurait profité à ses membres évoluant dans les travaux publics.
En outre, le refus obstiné de Kaba Guiter de fusionner avec d’autres entités patronales, ainsi que sa volonté de restreindre l’adhésion à certains membres, exacerbe les divisions au sein du secteur privé guinéen et sape les efforts visant à promouvoir l’unité et la solidarité entre les entrepreneurs du pays. Au lieu de favoriser l’inclusion, la coopération et la collaboration, Kaba Guiter opte pour la division et la méfiance, affaiblissant ainsi davantage la voix collective des entreprises guinéennes sur la scène nationale et internationale.
Le simulacre d’élection prévu par Kaba Guiter pour le 20 avril prochain est la dernière tentative désespérée de maintenir son emprise sur la CGE-GUI et de perpétuer son règne autoritaire. Cependant, ce pseudo-processus démocratique ne trompe personne et ne fera qu’aggraver la crise institutionnelle et morale dans laquelle est plongée l’organisation patronale.
Face à cette situation critique, il est impératif que les membres fondateurs de la CGE-GUI se lèvent et exigent le départ immédiat de Kaba Guiter et de ses acolytes. L’avenir économique de la Guinée dépend de la capacité des entrepreneurs et des chefs d’entreprise à se libérer du joug de cette tyrannie et à reconstruire une CGE-GUI véritablement représentative et démocratique, capable de défendre efficacement les intérêts de l’ensemble du secteur privé guinéen.
Par Sambégou Diallo