L’écrivain guinéen Tierno Monénembo a été victime d’un vol à son domicile. Lors de ce cambriolage intervenu mercredi 22 mai 2024, le lauréat du Prix Renaudot a perdu son ordinateur, emporté par des inconnus qui ont défoncé la porte de son domicile situé dans le quartier Sonfonia Bonfi. Cet ordinateur contenait le manuscrit de son œuvre monumentale, «Enfance 4», qu’il comptait envoyer à son éditeur cette semaine. Un de ses proches a précisé que le vol s’est produit entre 16h et 18h30.
Tierno Monénembo a lancé un appel à témoin, suppliant toute personne ayant des informations sur ce vol de bien vouloir contacter le 610 37 23 44 ou de transmettre toute information via l’e-mail dialloibrem224@gmail.com.
Bien que l’ordinateur lui-même ne soit pas d’une grande importance, Monénembo prie quiconque retrouve l’appareil de bien vouloir envoyer le manuscrit intitulé «Enfance 4 (enregistré)» à l’adresse mentionnée, même si la personne choisit de conserver l’ordinateur.
La caution intellectuelle de la Guinée
Tierno Monénembo n’est pas seulement un écrivain ; il est l’ambassadeur des lettres guinéennes, le plus grand écrivain d’Afrique francophone, et la caution intellectuelle de la Guinée. Il représente l’âme même de l’intelligentsia guinéenne. C’est un devoir pour la nation de protéger une telle tête bien faite. Si Monénembo n’est pas en sécurité chez lui, qui pourrait l’être ? Nul n’est protégé qui vit en Guinée.
Un appel à la nation
Ce vol met en lumière l’insécurité croissante à Conakry et dans l’ensemble du pays. Il est impératif que les forces de défense et de sécurité intensifient leurs efforts pour retrouver cet ordinateur et le manuscrit précieux qu’il contient. C’est un appel urgent à la solidarité nationale et à la responsabilité collective. Le régime doit prendre des mesures immédiates pour garantir la sécurité des citoyens et protéger les trésors intellectuels de la Guinée. La perte d’une œuvre aussi précieuse ne doit pas être traitée avec indifférence. Retrouver ce manuscrit est vital non seulement pour Tierno Monénembo mais aussi pour l’héritage culturel de la Guinée. Ne laissons pas un acte de vandalisme détruire une part de notre patrimoine littéraire.
Par Sambégou Diallo