“Et toute l’assemblée des enfants d’Israël murmura dans le désert contre Moïse et Aaron. Les enfants d’Israël leur dirent : Que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété ? Car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude.”
(Exode, 16:2-3)
Mis à part les crimes politiques, les emprisonnements arbitraires, les disparitions forcées, les destructions de maisons, le déni démocratique, etc. (ça fait beaucoup, je le reconnais), le peuple guinéen commence à regretter le règne d’Alpha Condé, lorsque coulaient le lait et le miel. En tout cas sur le plan socioéconomique. Les autorités actuelles semblent ignorer que les ménages guinéens ont des besoins vitaux quotidiens et des charges mensuelles incompressibles.
Le pays vit dans la stagflation : l’économie stagne, le panier alimentaire se vide chaque jour davantage à force d’être cher dans une conjoncture où l’argent se raréfie, les concours financiers extérieurs ont tari sous les sanctions bi- et multilatérales.
Au lieu de chercher les voies et moyens d’alléger le cordon douanier et la pression fiscale pour relancer l’investissement et soulager le bon peuple, on effraie les riches en exhumant des dossiers du temps de Mathusalem, on se bat contre des moulins à vent, on s’escrime contre les cadors politiques perçus comme ennemis, on attend que le CNT vote une longue Transition, alors que le véritable danger viendra très prochainement du peuple (les émeutes de la faim), car ventre vide n’a point d’oreilles. Woïka !
El B.