Il y a une dizaine d’années, l’ancien ministre de la sécurité Moussa Sampil occupait la DER de tous les journaux à papiers à l’époque : ENNEMI N°1 DE LA PRESSE. L’homme était à couteaux tirés avec les journalistes de la presse écrite qu’il faisait arrêter comme de petits lapins et emprisonnait comme bon le semble à la maison d’arrêt de Coronthie.
Le Général Lansana Conté, marqué par les protestations et critiques à l’endroit du ministre Sampil, a fini par le limoger avec fracas et le jeter à la poubelle de l’histoire. L’homme est tombé de son piédestal et s’est ramolli sur lui-même comme une poule mouillée.
Le ministre des Télécoms, comme il s’agit de lui, Ousmane Gaoul Diallo, farouche opposant au régime d’Alpha Condé, qu’il critiquait à tout bout de champ, aurait dû être un bon exemple à suivre à sa sortie de prison, après le règne de ce dernier. Il aurait dû être également un homme d’État qui allait défendre bec et ongle un état de droit en Guinée, la démocratie, la liberté de presse et d’expression. Et surtout la presse en ligne qui l’a soutenu lorsqu’il était coincé à la sûreté nationale. Mais hélas!
Le pouvoir a des raisons que la raison même ignore. Il rend méconnaissable, transforme certains hommes D’ÉTAT au point de s’attirer bêtement la colère des citoyens, de la société… presque tout le monde. En réalité, Ousmane Gaoul Diallo aurait dû être un bouclier, un glas pour défendre à tout prix la presse et les journalistes face à une transition alambiquée, contestée et moins crédible désormais.
La sortie ratée de Ousmane Gaoul Diallo contre la presse Guinéenne qui l’a fait connaître à l’opinion, qui a fabriqué cet ancien banquier français, à la “paie de 2 mille euros” à Paris, est plus que décevante, ignoble et révoltante.
Qui disait que le pouvoir rend fou parfois ?
D. Beck, journaliste