Guinée-Bissau. Les perturbateurs de la Cédéao renvoyés paître par la Cour suprême
Honte aux perturbateurs et aux pêcheurs en eaux troubles; malheur aux syndicat de chefs d’Etat ouest-africains qui s’immiscent dans des affaires électorales d’un pays tiers et qui soutiennent un camp contre un autre. La Cour suprême sur laquelle les potentats comptaient pour invalider l’élection d’Embaló a donné son verdict.
Les résultats de la présidentielle de décembre dernier se font toujours attendre. La Cour suprême a une nouvelle fois demandé à la Commission électorale de procéder à la vérification du procès-verbal global. Une décision dans laquelle les juges affirment par ailleurs que toute tentative de médiation est malvenue, un camouflet pour la Cédéao.
À Bissau, la Cour suprême a demandé vendredi à la Commission électorale de se plier à sa décision de janvier dernier. Les juges redemandent donc à la commission de procéder à la vérification du procès-verbal global du second tour de la présidentielle du 29 décembre.
Pour calmer les tensions institutionnelles, juridiques et politiques, la Cédéao est intervenue. Le bloc régional de l’Afrique de l’Ouest a commencé par envoyer une mission ministérielle à Bissau fin janvier puis s’est prononcée sur cette affaire au dernier sommet de l’Union africaine.
À Addis, les chefs d’État et de gouvernement ouest-africains a invité à la Cour suprême à « finaliser » ses travaux « afin de permettre la normalisation politique et institutionnelle ».
Vendredi, la Cour suprême a fait comprendre qu’il ne lui appartenait pas, à elle, de « finaliser » quoi que ce soit, mais plutôt à la Commission électorale. Dans son jugement, elle nomme explicitement la Cédéao et s’insurge contre « toute tentative de médiation, surtout politique ».
Guinee7sur7 avec RFI