Gouvernance : Pourquoi il faut limoger Talibé Sylla?
La période 2015-2019 a connu un long crescendo d’investissements dans le secteur énergétique. Plus de 3 millards de dollars ont été engloutis et consumés par le ministère en charge de l’énergie que dirige Cheikh Talibé Sylla. De l’argent perdu, vu que la fourniture du courant électrique est en chute constante. Ce n’est pas fini car cet approvisionnement continue de choir.
Si rien n’est fait, toute la Guinée va sombrer dans le noir dans quelques jours. Le risque peut être écarté si, pendant qu’il est temps, le président de la République prenait la sage décision de limoger son ministron de l’énergie, Talibé Sylla, à qui revient toute la faute. Pour nommer quelqu’un d’autre de plus compétent et plus intègre. En matière de gouvernance, soit on sait gérer et on le prouve par le résultat, soit on quitte le plancher pour faire place à ceux qui en ont la capacité.
On le sait, démissionner n’est pas dans le vocabulaire du sieur Sylla, mais s’y cramponner pour s’enrichir y occupe une place de choix. Voilà un ministre véreux, vérocondieux, corrompu et taré qui n’hésite pas de mettre son échec lamentable sur le dos des sorciers. Au lieu de se défendre valablement, il préfère s’aventurer dans le monde ésotérique auquel il semble peut-être habituel, accusant les lanceurs de sortilèges d’être à la base des coupures régulières d’électricité.
Où sont passés les trois milliards de dollars investis dans le courant? C’est de ça il s’agit puisque Talibé Sylla est le chef de département ministériel le plus gâté, le plus riche et qui n’aurait de compte à rendre à personne.
A défaut d’être jugé par un tribunal, l’homme mérite d’être interrogé sur l’origine de sa fortune personnelle, ou encore sur la destination de tous les fonds alloués à EDG et autres secteurs relevant de son ressort, en ce sens que son bilan est plus que catastrophique. Médite-t-il sur cette pensée du célèbre cinéaste français Guy Bedos: “ce n’est pas l’argent gagné qui compte; mais la somme des lâchetés, de renoncements et de trahisons qu’on a dû accomplir pour l’empocher”? Décidément, le temps de la reddition de comptes est arrivé pour Talibé Sylla.
Marcel Loua