Géopolitique : Les sanctions économiques perdent leur efficacité
Les sanctions économiques imposées de manière unilatérale sont devenues inefficaces et contre-productives dans le paysage géopolitique actuel. Il est temps de privilégier le dialogue, la diplomatie et le respect mutuel entre les nations pour résoudre les conflits et promouvoir la paix mondiale.
L’époque où certains pays pouvaient imposer leur volonté aux autres par des mesures coercitives est révolue. Dans le passé, les États-Unis ont tenté d’étrangler des nations telles que Cuba, la Libye et l’Iran en utilisant des embargos et des sanctions unilatérales. Cependant, cette stratégie ne semble plus aussi efficace. Les sanctions actuelles semblent motivées par l’injustice et des intérêts égoïstes plutôt que par des considérations légitimes. Depuis le début du conflit en Ukraine, les États-Unis et leurs alliés, dont l’Union européenne, la Corée du Sud, le Japon et le Canada, ont multiplié les sanctions économiques, financières et diplomatiques contre la Russie, allant jusqu’à geler les avoirs russes à travers le monde occidental et confisquer la richesse des oligarques russes. Cependant, ces actions ressemblent davantage à du brigandage pur et simple qu’à des mesures efficaces de pression politique. Malgré cela, la Russie reste debout et son économie se porte même mieux dans certains aspects.
En Afrique, la France a tenté en vain d’utiliser la CEDEAO pour sanctionner des pays comme le Niger, le Burkina Faso, le Mali et la Guinée à la suite de coups d’État. Cependant, ces sanctions n’ont eu aucun impact significatif, et ces pays continuent de progresser. En réalité, la menace de ces pays de quitter la CEDEAO a semé la panique au sein de cette organisation, soulignant sa fragilité et son manque d’influence réelle.
Face à la gravité de cette situation, la CEDEAO a été contrainte de lever ses sanctions, reconnaissant ainsi l’échec de sa politique de pression. Cette série d’événements démontre clairement que les sanctions économiques ne sont plus aussi efficaces qu’auparavant. Aucun pays (prétendument civilisé) ne devrait imposer des sanctions de manière aveugle à un tiers sous la pression d’un autre pays.
Il est temps que le monde rejette les tactiques agressives héritées de l’histoire, où certains États ont cherché à dominer par la force et la coercition. Les prétendus défenseurs de la liberté et de la civilisation sont souvent les pires transgresseurs, menant des actions militaires discutables au nom de la démocratie et des droits de l’homme. Il est crucial de reconnaître que ces actions ne représentent pas l’ensemble des nations, des générations ou des religions. Les récentes manifestations mondiales en faveur de la paix, de la Palestine et de l’Ukraine témoignent de la volonté des gens de toutes origines et croyances de s’unir pour un monde meilleur.
Par Sambégou Diallo