Opinion. “CNSS : le Directeur Général Bakary Sylla chiffonne l’institution”…

Marchés de gré à gré, recrutements fantaisistes, gestion cavalière, clientélisme, espionnage, cascades de sanctions arbitraires et irresponsabilité, voici, ce à quoi est soumise la Caisse Nationale de Sécurité Sociale…

A la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), il y règne l’atmosphère d’une administration ségrégationniste, sortie tout droit du régime de l’apartheid. Et pour cause, l’actuel directeur général, Bakary Sylla, alias Sylbak, confond l’institution de la sécurité sociale à une entreprise familiale. Tenez, en violation flagrante des règlements et procédures qui régissent le fonctionnement et la gestion de la CNSS, le directeur général, a, en trois mois seulement de sa nomination, embauché une douzaine de personnes à de hautes fonctions stratégiques. Quasiment, il a poussé dehors tous les directeurs départementaux qui étaient en place avant son arrivée.
Il a ainsi engagé sa secrétaire particulière avec rang de directrice et a mis un véhicule de service à la disposition de celle-ci. C’est une première à la CNSS.

Et pire encore, il a nommé une expatriée directrice du département de contrôle de gestion et celle-ci passe plus de temps en Europe qu’à son poste.

Aujourd’hui, la CNSS ressemble à un business center pour ces diaspos qui pullulent en ce moment au pays.

Aussi, les travailleurs assistent-ils résignés à l’effondrement dramatique de leurs conditions de travail et de vie. Et c’est le temps qui semble s’arrêter pour eux. Fatalistes, ils se soumettent à la volonté et aux désidératas de Sylbak qui use et abuse de tout.

Fort de prétendus soutiens qu’il aurait au palais Mohamed V, le directeur général Bakary Sylla, ne se fixe aucune limite et semble résolu à désarticuler et chiffonner la Caisse nationale de sécurité sociale.

Lui, il ne risque pas de se faire remonter les bretelles pour les gaffes qu’il commet. Il n’a de comptes à rendre à qui ce soit, même pas le Conseil d’administration de la CNSS, (l’organe de décisions), pour lequel, il affiche un mépris de trop et total.

Jusque-là, Bakary Sylla est parvenu à tromper les autorités par de faux rapports et dess articles (véritables pamphlets) de presse commandités portant des accusations abominables, calomnieuses et répugnantes sur la gestion ultérieure de la CNSS. Il faut être un faux… pour le croire. Les faits sont têtus dit-on !

A présent, que le directeur général explique à l’opinion attentive ce qu’il a apporté pour le progrès de la CNSS depuis sa nomination, une seule action positive que l’on peut retenir de lui depuis son arrivée à la Caisse. Il en sera évidemment incapable. Au contraire, il a mis aux arrêts tous les projets et programmes qui étaient en cours d’exécution. En vérité, la seule chose qui intéresse Bakary Sylla, à la CNSS, ce sont les affaires. Rien que les affaires. La preuve, il a concentré toutes les activités au centre du petit clan qu’il a mis en place. Les recettes sont gérées directement par lui et son petit entourage et c’est Sylbak qui signe les quittances. Et c’est lui encore qui discute et passe les marchés de gré à gré avec les prestataires de services. Où se trouve la transparence avec une telle gestion ? Allez savoir…

Demandez le, comment, il a attribué le marché de paiements des pensions à une société privée appartenant à une Dame, à coups de centaines de millions ? C’est un autre scandale.

A l’évidence, contrairement à ce que fait croire Bakary Sylla, sa gestion est loin d’être saine. Elle porte les cicatrices du mal qu’il faut rapidement éradiqué et c’est là que se comprendra alors la notion de compétence et de rigueur dont l’Etat se prévaut depuis le 5 septembre dernier.

Par Morlaye Touré

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