Pénuries récurrentes d’essence en Guinée. Comment est-ce possible ? Pourquoi ça n’arrive qu’à nous, malgré la conjoncture internationale marquée par la guerre à l’Ukraine.
Gouverner c’est prévoir. Gouverner un pays n’est pas donné à tout le monde.
Ce qui a trompé l’actuel homme fort, comme Dadis, c’est de croire que si Conté a pu diriger ce pays pendant 24 ans et 9 mois et réussir (et même bien réussir), c’est que c’est du nanan.
Mais Conté était un homme d’État né. Il a été formaté à l’État déjà au temps colonial en dirigeant une sous-section au front de la guerre d’Algérie.
Ensuite il a dirigé la guerre de libération de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert contre le Portugal le long de la frontière nord, à Boké, Gaoual et Koundara.
Il a été aide de camp du président Sékou Touré et 9 ans durant chef d’état-major adjoint de l’infanterie, le corps le plus important de l’armée, et membre du comité central du parti-État.
Il réunissait par ailleurs des qualités exceptionnelles : le charisme, la personnalité, le sérieux, la responsabilité, l’expérience, la bonne volonté, l’organisation, l’attention, l’opiniâtreté, la prévoyance, la sincérité, la franchise, l’abnégation, le patriotisme, le sens de l’État et tant d’autres qualités appropriées à la fonction suprême.
A posteriori, il passe aux yeux de la majorité des Guinéens pour le meilleur président depuis l’Indépendance en termes de prospérité collective et individuelle et de libertés fondamentales.
N’est pas Conté qui veut !
Par El Bechir