Demain inquiète du nord au sud, de l’ouest à l’est de notre si petit monde. Les cartes sont redistribuées ; la grande Europe se rend compte soudain qu’elle est un bout de la grande Asie, un petit bout de terre très dépendant des autres peuples. Et c’et bien, très bien…
Car cette attitude efface le mépris ; elle rapproche les hommes.
Elle fait comprendre à l’humanité que nous sommes plus de notre époque que de nos pères ; que le noir n’est pas couleur ; qu’il ne s’agit que d’une des parties de la richesses de l’humanité. Que la superpuissance par les armes est pure illusion. Que l’autre peut faire mieux, toujours mieux, comme c’est le cas de la Russie. Qu’il ne sert à rien d’isoler les peuples qui n’ont rien demandé aux politiques, ces peuples qui sont les dindons de la farce de toute cette marmelade politique. Qu’il faut apprendre à se connaître, à s’apprécier, car il n’y a rien qui s’apparente plus à l’humain qu’un autre. Que penser que d’autres civilisations sont inférieures est une insanité. Que nous sommes différents mais que nous sommes les sommes d’un.
Calixthe Beyala