Aurlus Mabélé le roi du Soukous est mort à Paris du Coronavirus
Le “Soukous” est orphelin de son géniteur. Aurlus Mabélé, ce grand défenseur de la musique congolaise des années 90, en Europe, aux Antilles et en Afrique de l’Ouest, s’est éteint jeudi 19 mars à l’hôpital Simone Veil d’Eaubonne en région parisienne. La nouvelle a été rendue publique par Mav Cacharel, un de ses compagnons avec lequel Aurlus Mabélé a écrit les plus belles pages musicales de sa carrière.
Aurlus Mabelé était malade, victime d’un AVC dont il trainait de graves séquelles depuis plus de dix ans déjà. Son organisme affaiblit n’a pas résisté aux infections opportunistes, à l’instar du coronavirus qui a été la cause directe de son décès.
Depuis l’annonce de sa mort, les hommages se multiplient pour saluer la mémoire de cet ambassadeur de la musique congolaise hélas abandonné par les autorités de son pays, insensibles, sinon indifférents aux cris de détresse qui montaient de la maison de repos où il a passé les ultimes moments de sa vie.
Né en 1953 à Brazzaville Aurlus Mabélé est bien Aurélien Miatsonama pour l’état civil. C’est dans le quartier cosmopolite de Poto-Poto qu’il passe son enfance. En 1974, ensemble avec ses pairs tels Jean Baron, Pedro Wapechkado et Mav Cacharel, il fonde le groupe Ndimbola Lokolé.
En plus de 26 ans de carrière, Aurélien Miatsonama alias “Aurlus Mabélé”, aura vendu plus de 10 millions d’albums dans le monde et il aura contribué à faire connaître le soukous hors des limites du continent africain.
Aurlus Mabélé s’est éteint, ses innombrables œuvres aussi sublimes les unes que les autres continueront de chanter son éternité.
Adieu l’artiste !
Les Échos du Congo-Brazzaville