Au terme d’une finale surréaliste, définitivement dans l’histoire du football, l’Argentine a remporté la Coupe du monde, en battant la France aux tirs au but (3-3, 4-2 t.a.b), dimanche 18 décembre. Lionel Messi, sacré pour la première fois, accroche une 3e étoile sur le maillot de l’Albiceleste, après 1978 et 1986.
Dingue. Surréaliste. Légendaire. Au terme d’une finale d’anthologie, peut-être l’une des plus belles de l’histoire qui nous a été donnés l’occasion de voir, la France n’a pas réussi l’improbable doublé qu’elle s’était fixée pour objectif. Les Bleus sont tombés de leur trône, laissant le siège le plus convoité à l’Argentine de Lionel Messi. L’Albiceleste a décroché sa troisième Coupe du monde, en dominant les champions du monde en titre (3-3, 4-2 t.a.b), dimanche 18 décembre. Passée à côté de leur finale pendant plus d’une heure, la bande à Deschamps est revenue grâce à un triplé de Kylian Mbappé, avant de craquer lors de la séance fatale.
Perdus dans le jeu et tétanisés dans l’enjeu, les Bleus ont coulé à pic face à des Argentins transcendés. Ils sont passés totalement à côté de leur sujet, encaissant un penalty de Messi (1-0, 23e), après une faute naïve d’Ousmane Dembélé sur Angel Di Maria. Le même Di Maria les a enfoncés en faisant le break sur un contre mené tambour-battant (2-0, 36e). Mais, alors que l’Argentine avait déjà posé une main et quatre doigts sur le trophée, Kylian Mbappé est venu jouer les trouble-fêtes.
Mbappé, un triplé… pour rien
En l’espace de 97 secondes, il a remis les Bleus dans le match. Il a parfaitement tiré son penalty (2-1, 80e), puis il a égalisé d’une demi-volée magistrale du droit, après un une-deux avec Randal Kolo Muani (2-2, 82e), pour arracher la prolongation. Deux coups sur la tête des Argentins, qui ne les ont pas déviés de la mission pour laquelle ils étaient venus au Qatar. Lionel Messi leur a redonné l’avantage en suivant un tir de Lautaro Martinez, détourné par Hugo Lloris (3-2, 108e). Mais l’histoire était faite pour qu’elle ne s’arrête pas ainsi. Kylian Mbappé, encore lui, a de nouveau égalisé sur un penalty, qu’il a obtenu après une main de Montiel (117e, 3-3), pour basculer dans l’irrationnel et se jouer aux tirs au but.
Dans cette terrible épreuve, Mbappé et Messi n’ont pas tremblé. A l’inverse, de Kingsley Coman, qui a buté sur Emiliano Martinez, et Aurélien Tchouaméni, qui a tiré à côté. Gonzalo Montiel s’est alors chargé de la balle de match pour remettre l’Argentine sur le toit du monde, 36 ans après leur dernière étoile ramenée par Diego Maradona.