De nombreux établissements publics administratifs vont mettre bientôt la clé sous le paillasson, une mesure que prend le pouvoir Doumbouya pour réduire les dépenses étatiques.
Le gouvernement de la transition entend aller au bout du processus de réduction des Établissements publics à caractère administratif (EPA) en Guinée. Selon nos informations, sur les 189 EPA qui existent actuellement en Guinée, 110 seront maintenus, tandis que 64 autres seront, soit fusionnés avec d’autres, soit transformés en Sociétés Publiques (SP) ou rattachés. Par ailleurs, 15 EPA pourraient être purement et simplement supprimés.
Pour justifier sa démarche, le gouvernement explique que ces (EPA) sont devenus budgétivores alors qu’à la base ils ont été créés avec pour slogan : moins de dépenses pour l’Etat pour plus d’efficacité au bénéfice des citoyens, selon Ousmane Gaoual Diallo.
« 20 ans après leurs créations, les EPA coutent très chers. Ça n’a pas réduit la facture de l’Etat et ce n’est pas plus efficace que l’administration », déclare le porte-parole du gouvernement.
Certains EPA oublient souvent, qu’ils ont le devoir d’aller lever des fonds pour financer leur plan d’actions et développer les secteurs qui sont les leurs, fait observer le ministre des Transports. « Mais la plupart de ces EPA vivent du budget national et des subventions sinon ils ne fonctionnent pas. Et avec ça, certains ont des salaires, je ne peux pas vous le dire, c’est juste incroyable », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Pour les autorités, l’existence de ces EPA n’a pas réduit la facture financière de l’Etat, ni amené l’efficacité et l’efficience attendues, ni développé le pays. La réduction des Établissements publics à caractère administratif (EPA) en Guinée est une volonté. A date, selon le porte-parole gouvernement, le travail a été fait, des suggestions et propositions des ministres ont été transmises, le premier ministre était en train de finaliser le dossier pour faire l’arbitrage.
« Après il y a des recommandations, une fois qu’on a acté la liste, il faut modifier la législation, les lois pour pouvoir arrêter quelque chose parce que certains ont été créés sous la base des lois. Donc, il faut modifier beaucoup de choses », a révélé le ministre des transports lors d’une conférence qu’il a animée ce vendredi 5 juillet 2024.
Avec africaguinee.com