Scandaleuse Gestion du Football Guinéen: Alpha Condé pilonne Antonio et interpelle Bantama.
Rarement, ces derniers temps, le Président Alpha Condé aura été en harmonie avec l’opinion nationale sur sa vision de l’actualité nationale que lors de sa brève et pertinente sortie mediatique à la cérémonie inaugurale, le Mercredi 18 Décembre 2019, du siège du COCAN 2025 (Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025) que la Confédération Africaine de Football ( CAF) a attribué à la Guinée.
Dans sa brève allocution inaugurale du siège du COCAN, sis à la Cité Chemins de Fer, le Président de la République, le Professeur Alpha Conde, n’a pas caché son mécontentement et sa colère par rapport aux multiples scandales qui ont émaillé la gestion du Football Guinéen depuis la dernière édition de la Coupe d’Afrique des Nations disputée en Egypte en juin 2017 jusqu’à la crise qui mènerait l’instance faîtière du Football National en passant par le mystère qui entoure la disqualification des cadets Guinéens ( vice-champion d’Afrique) aux phases finales de la Coupe du monde de la catégorie que le pays de la Samba a abrité en octobre – novembre 2019.
Quels sont les grands enseignements de cette fracassante sortie présidentielle.
« C’est un grand plaisir pour moi d’inaugurer ce siège, bien que l’année 2019, n’a pas été une année qui soit à l’honneur du football guinéen, car l’image que vous avez donnée au Caire (Égypte) n’est pas une image digne de vos prédécesseurs. Vous venez de parler du Hafia, et en plus de cela même nos juniors, nos cadets qui ont été en finale ont été disqualifiés par la faute des dirigeants. Donc, nous devons dire la vérité aux responsables du football, vous avez trahi le peuple de Guinée, parce qu’il y a une crise au sein de la fédération guinéenne de football. Le peuple de Guinée adore le football et le football unit les guinéens, du plus vieux au plus jeunes. Tout le monde est fier de nos 23 mais les dirigeants n’ont pas été à la hauteur …>.
Pour ceux qui le pratiquent, le ton et le contenu de ce message annoncent un Alpha Conde dans ses mauvais jours, les “jours noirs”, confie un membre du protocole de”SEKHOUTOUREYAH”, d’un Président vexé qui n’a pas encore fait le deuil du fiasco Guinéen à la CAN 2019 ni tourné la page de l’humiliante disqualification des cadets Guinéens au mondial brésilien des moins de 17 ans. La mauvaise image que dégage la participation Guinéenne aux phases finales de la CAN en Egypte se traduit par les mauvais résultats et contre-performances du Syli National, mais essentiellement par les scandales provoqués par le système de corruption, de racket, d’affairisme instauré par le sulfureux ancien vice-président Congolo-Guinéen, Amadou Diaby.
Le Président de la République, le Professeur Alpha Conde, a tout à fait raison, ces pratiques scandaleuses révélées, dénoncées par les sportifs eux-mêmes et par le Président de la Fédération, Antonio Souare ont ridiculisé et entamé la réputation internationale du Football Guinéen. Reconnu coupable de violation du Code d’éthique, qui impose un comportement irréprochable et exemplaire aux officiels et dirigeants sportifs, et condamné à juste titre à 7 ans d’interdiction de toute activité liée au Football, Amadou Diaby s’était fait rétribuer un taux de 10 % mensuel sur le salaire de l’ancien coach du Syli National, le Belge Paul Put. Délégué Fédéral permanent incongru du Syli National, durant les phases qualificatives et finales de la CAN, l’escroc Congolais Amadou Diaby, guidé uniquement par la jouissance personnelle, s’était également illustré par des mœurs abjectes qui ont horrifié et choqué l’opinion.
La sanction qui lui a été infligée finalement n’est qu’un moindre mal pour un escroc qui avait réussi à caporaliser l’équipe nationale, après avoir neutralisé et mis à l’écart les autres membres du comité Exécutif, en prenant des retro-commissions sur les joueurs et le staff technique qu’il a recrutés, contrairement aux règles de la Fifa qui interdisent ce genre de pratique aux officiels et dirigeants du Football.
Ce sont justement dans ces plaies que le Président Condé a voulu aussi remuer le couteau en faisant la sortie que les Guinéens partagent globalement pour une cure définitive du mal rongeant leur Football.
Aujourd’hui encore, il est loin de s’estomper la levée de boucliers soulevée contre Amadou Diaby. D’autant que celui qui passe pour être un escroc de grand chemin, un arriviste qui ne dit pas son nom, un « assassin » selon Mme Patience Dabany, la mère de l’actuel président gabonais Aly Bongo, a poussé le mépris jusqu’à oser faire Appel devant le TAS de la sanction qui a été prononcée à son encontre par la Commission d’éthique de la Fédération Guinéenne.
Et pourtant, dans tous les médias responsables, les réseaux sociaux et autres canaux de communication modernes, les frasques sportives d’Amadou Diaby ont été étalées pour éclairer la lanterne des uns et des autres. Jusqu’ à ce jour, la colère du peuple contre contre les abus de l’escroc Diaby est grande. Celle du Président Alpha Condé encore plus massue d’où cette sentence de grande colère: « L’image que vous nous avez donnée en Égypte n’est pas digne .. Nous devons dire la vérité aux responsables du football, ils ont trahi le peuple de Guinée. Ils n’ont pas été à la hauteur”.
L’autre mal du Football Guinéen, mis en exergue par le Chef de l’état Guinéen, est sans aucun doute la notoire impéritie de son administration très mal ténue aujourd’hui par un personnel insuffisant, peu qualifié, inapte sous la direction de l’inexpérimenté et très limité Secrétaire Général Akoï Guilavogui.
La disqualification des cadets Guinéens des phases finales de la Coupe du monde au Brésil est effectivement la lourde conséquence de cette incurie administrative. Comment expliquer 2 Passeports sportifs différents au nom d’un joueur d’une équipe nationale évoluant en phase finale d’une compétition internationale, alors que la principale mission de l’administration fédérale reste la bonne gestion des joueurs des différentes catégories de l’équipe nationale ?.
C’est à la pratique frauduleuse d’une administration bancale que nos Cadets et les Guinéens doivent leur malheur de non participation aux phases finales du mondial brésilien. Active ou passive, la responsabilité de cette honte internationale incombe entièrement à l’Administration Fédérale dont la vocation est la gestion saine, sérieuse, stricte et rigoureuse de toutes les catégories de l’équipe nationale. C’est une faillite impardonnable, une autre trahison comme l’a stigmatisée le Professeur Alpha Condé.
Le Président de la Fédération, Antonio Souaré, devrait s’apercevoir enfin que personne au ministère des sports encore moins à la Présidence de la République, ne parle de ses immenses sacrifices et énormes dépenses financières en faveur du Football au Président Alpha Condé.
Nul doute, en ce sens que le Président Alpha Conde, à l’égard du Président de la Fédération Guinéenne de Football, a été quelque peu sévère, en ne tenant pas compte des investissements qu’effectue Antonio Souaré.
Mais, comment le Président Alpha Condé pouvait-il faire autrement si les opportunistes qui profitent et abusent de Antonio Souaré ne rendent pas compte au Chef de l’état et ne protègent que leurs intérêts.
Pour bon nombre d’observateurs, le laxisme, la faiblesse ou la complaisance du debonnaire Président de la Fédération Guinéenne de Football expliquent en grande partie cette mauvaise gestion aux conséquences désastreuses.
Dorénavant, Antonio Souare doit être lucide et prendre les mesures appropriées afin d’endiguer ces maux qui minent le fonctionnement de la Fédération Guinéenne de Football et salissent ses efforts et sa crédibilité. Bref, le président de la Fédération, Antonio Souare doit changer sa méthode, prendre ses respresponsabilités, toutes ses responsabilités, s’appuyer sur des principes de gestion et non sur des sentiments injustifiés, avec moins de mamaya pour plus d’efficacité et de résultats.
Enfin, le ministre des Sports, le fulgurant Sanoussy Bantama Sow est forcément interpellé par ce message présidentiel. Il est aujourd’hui dans l’obligation de se pencher sur les dysfonctionnements et tous ces scandales qui exposent les responsables de la discipline la plus populaire et la plus importante de son département.
Mohamed Cissé
Rotterdam, Nederland
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